Les hanches généreuses que Babx tend à tenir sont à la fois le retour aux sources de la vie, mais aussi le désir qui s’impose là comme un baiser volé. A la fois nostalgique et tourné vers les envies, l’album de Babx est un disque de chanson française loin des clichés qui font le succès de l’adipeux Benabar. Babx est un élève de ferret ou de Nougaro plutôt qu’un sous produit des Carpentiers. Chez lui l’allitération est à la fois prononcée et obligatoire tant elle se love sur une musique qui se nourri d’un jazz consommé dés le plus jeune age. L’ombre d’Arno peut aussi se croiser ici et là (l’énorme kamikaze) un Arno chantant comme Cantat au bord de la rupture. Vintage dans certaine de ses approches, contemporain dans ses sujets, futuriste dans ses combinaisons, Babx est la meilleure chose qui soit arrivée à la chanson française depuis la fossette, une anomalie dans le paysage aseptisé et de gauche par mimétisme plus que par idée, un disque d’amour (Lettera doit faire pleurer Nougaro là haut) un disque qui joue avec les mots quand d’autre joue avec nos nerfs. Babx….B…A…B….X. A écouter absolument.