Si le plus dure reste de concilier traitement inventif et attractivité assurée soulwax a habilement réussi son entreprise, surfant sans vergogne sur une vague de bootleg savamment orchestré pour faire cohabité deux mondes. Ce quatre titres, Nite versions, s’habillent dans des fripes et y rajoute des effets lamés, des éperons de cowboy et des casques de motards pour ne pas se faire mal en se cognant la tête. C’est le funkytown qui est ici traité avec tous les égards dans un exercice de lascivité perverse nous rendant précoces dans un moment de vraie solitude. Soulwax d’ailleurs s’amuse avec nous, nous baladant au gré des envies faisant pencher la balance du côté obscur ou dans des tranches plus comestibles. On peut tout aussi bien se replonger dans la discographie neuve de primal scream (accidents and complements) mais aussi penser que Kraftwerk avait un jour décidé de ne plus s’accommoder de ses vingt ans d’avance et de se fixer dans le temps (Krack). Objet à forte capacité attractive ce nouveau soulwax irradie nos neurones comme un cachet rose depuis toujours prohibé. Addict.