Il est rare de le dire mais ce disque a une âme. Elle hante un disque où chaque chose est à sa place, où chaque son n’est pas le fruit du hasard, un disque à la mathématique poétique. Ex Cheval de frise, Thomas Bonvalet avait semblé toucher la folie du doigt avec son premier album. Avec "porte d’octobre" il revient de chez les fous avec un virus en lui. On lui donnerait la main qu’il finirait par faire des nœuds avec nos doigts, ou nous baiserait celle-ci le sourire en coin. Porte d’octobre a donc une âme, telle que dans un roman dans la pure tradition romanesque, il planterait un décor aux balises parfaites, faisant pousser ça et là des portes plus inquiétantes que les autres (« porte d’octobre 5 »). Enregistré dans des endroits aussi différent que la gare du nord, le grand amphithéâtre de la Sorbonne ou encore le cimetière Montparnasse, porte d’Octobre, laisse une intrigue se nouer dans nos têtes, l’âme d’une musique peut-elle se nouer autour de la notre. Les portes sont ouvertes.