Heureux qui comme Samuel Callow (aka 4Treck) qui a du faire de beaux voyages pour signer Je Me Promenade. Disque atypique s’il en est (on pourra toujours citer Jim O’rourke ou David Grubbs) Je Me Promenade possède une alchimie étonnante celle de réussir un assemblage improbable de musiques différentes, sans que les coutures se sentent. Il devient dés lors très facile à l’auditeur de ne plus se perdre dans ses pensées mais plutôt dans celles de Samuel Callow, des pensées mélodieuses qui tout en jouant beaucoup des fuites du hasard ne se confinent jamais dans l’abstraction. Les images sont solides, réelles, elles parlent sans rien dire mais se font parfaitement comprendre. L’amertume est un mot inconnu du vocabulaire de Samuel Callow l’homme sans être lunaire doit aimer les étoiles (comme le prouve l’irrésistible cadence) avec lesquelles il se repère comme les voyageurs des temps anciens, jumelant soif de découverte et poésie. Samuel Callow est de cette trempe. Magnifique voyage.