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Quand on m’a proposé un exemplaire du premier ep de Sopa en Skin, je suis allé me promener sur la page glaciale sur myspace, pour écrire ensuite cette phrase définitive et fortement dépourvue d’un recul que ne m’autorise que pour faire mon plus beau fastburry, c’est Cat Power dans les nimbes d’un théâtre. Chan Marshall mangeait à toutes les sauces, et les nouvelles arrivées obligées de faire comme si Chan n’avait jamais existé. C’est par un « sun » sans lumière que l’auditeur pourra goûter à la saveur étrange de se voir accueillir par une poétesse en plein dans un mantra dépourvue d’ostentation, mais pouvant faire frissonner dans le sens inverse d’une bourrasque le moindre arbre sensible. Construit comme un robot endormi depuis des siècles, ce « sun » se réveille étage par étage, et rappelle que de l’industrialisation est née une littérature mélancolique et noire. Vint alors « Janitor of lunacy », messe pendant laquelle on aurait demandé à la belle Sinnead de l’époque de nothing compar 2 U de servir d’ange imprécateur. La rencontre avec ce titre de Nico (même son vélo hante le disque) aura eu le même effet que le visionnage d’un film de Murnau alors que dehors un ciel de plomb interdira le moindre mouvement, même à des sportifs en mal de testostérone. La seule prononciation de Janitor prend aux tripes et il ne faudra pas attendre des instrumentaux qui suivront pour remettre nos sens dans le bon ordre. « X ray hurtland en sa version originelle ou remixée de façon minérale et spatiale par Fennez confirme que Soap & skin sera à suivre, car dans ces abîmes des sentiments, il y a le carburant qui pourrait nous aider à avancer, car cette obscurité là n’est pas malsaine. Diamant noir.




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