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Combien de baffes ne sont pas perdues sur les joues des enfants tirant la langue aux passants, ou aux membres d’une famille usante. Benjamin Nerot alias The Healthy Boy a le privilège de la tirer la langue en pochette de son disque, habillé comme un inquisiteur, proche d’une fin certaine, asséché par l’absurdité de la vie, asséché de vouloir la comprendre sans qu’elle ne délivre aucun de ses secrets. « Jusqu’à ce que nous soyons repus » est un disque intimiste à fonction universelle, l’édiction d’une chapelle avec comme unique ustensile une voix grave et une guitare. Poignant de bout en bout ce disque est un incunable nous racontant des histoires tristes et magnifiques. « To Hug my rose » pour ne citer que ce paragraphe de ce livre chanté, oblige l’auditeur à s’agenouiller comme pendant des vêpres, les genoux pouvant quitter le sol pendant « time to escape » qui de son ascétisme inaugurale fera son atout majeur au moment de faire preuve de générosité comptée sur ce disque quasi nu. Entouré de façon sporadique mais essentielle par Eris Aldéa, Ivan Chiossone et Frack Laurino, The Healthy Boy signe un disque aux silences bruyants des sentiments qu’ils transportent.




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