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  • 4 mars 2008 /
    Blur
    “think tank”

    rédigé par Onze
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Think Tank" est un disque d’amour et de politique " clame le principal protagoniste, Damon Albarn désormais seul compositeur à bord de la machine Blur. La machine a tubes brit-pop neuneus, joliment retombée sur ses roues sur un 13 regeorgant de perles et puis plus rien. Plus rien ou beaucoup trop c’est selon : Damon collabore a tours de bras, se la joue solo, se la joue cartoon, n’ecoute plus que de la world music, vire Graham Coxon qui lui aussi se la jouait solo et revient avec un nouvel album. Après ces aventures, ils reviennent, non pas dans la chaleur et la securité d’un "Tender" gospel surprenant, mais plutôt dans le coffre remuant et cahotique d’une ambulance construite sur un riff bancale aux sons synthétiques. Bancal, c’est un peu l’adjectif qui pourrait le mieux décrire ce Think Tank tant les morceaux se suivent et ne se ressemblent pas, tant par leus contenus que par leur qualité. Passant d’un sublime "Out of TIme" premier single de cet album, porté par une voix grave et hypnotique servie elle même par des arrangements exotiques aussi rares qu’interessants dans une musique anglaise dominée par son nombrilisme constant, au mauvais funk de blanc bec(k) de brothers & sisters en passant par le punkissime " we’ve got a file on you" directement tiré d’un 1984 pas si lointain, une "good song" chaloupée et ensoleillée, melancolique et douce, nomée naivement et qui porte bêtement bien son nom, de l’acid jazz instrumental de "Jets" à l’acid house de "battery in your leg", Blur oscille, cherche, traffique et bidouille ses sons, ses chansons et son style. Mais peut-on encore parler d’un style Blur. On pouvait dire ce que l’on voulait de la période "The great Escape" Blur avait une identité, identité contestable quand a sa qualité, son authenticité. Mais c’est peut-être ça le problème de Think tank. Un album d’amour et de politique oui, mais aussi de beaucoup de choses, peut-être trop. Un album, plus de recherche que de trouvailles. Voyez cela comme vous voulez. Le début de la fin, la lente disparition de l’âme d’un groupe qui n’en est plus vraiment un, une victime de plus de la génération Britpop. Ou alors une transistion, un album adolescent et hybride, mal dans sa peau mais qui annonce le début d’un renouveau. On sait de quoi Damon Albarn est capable, maintenant il ne tient qu’a lui de nous faire savoir ce qu’il veut vraiment.




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