Si l’on en juge par les dernières diarrhées américaines, la jeunesse mondiale serait une caste regroupant des clones de Delarue sans le côté obscur. Elle mangerait bio, s’habillerait comme on le faisait sur les campus US dans les années 60, et surtout elle écouterait une musique aussi instructive sur leur comportement que peut l’être la production d’alcool de noix dans certaines campagnes françaises. Et non la jeunesse actuelle écoute plus Justice que Céline Dion, et le coefficient de pénétration n’est pas à mesurer dans le cadre d’une campagne de pub, mais bien plus au milieu de corps, que ce soit horizontalement, ou dans un calcul frénétique de l’Equateur d’un corps à la vertical. Positionné dans un cadre plus électro que pop rock, « Crinière de Lion » est un disque échevelé qui ne sera jamais le roi de la faune électro, mais pourrait bien l’être celui d’une nuit, pour peu que l’on marrie enfin de façon évidente le sexe et le mouvement des corps sur une piste humide de sueur. Tremblement de terre ou de bassin, ce premier EP est une bombe qui pourrait finir par exploser à la tête de son dépositaire, car ce style de musique n’a d’intérêt que si on la pratique corporellement. A prendre avec des pincettes et à injecter cet été dans un club surchauffé et étouffant…la catastrophe arrivera.