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J’ai découvert The XX un peu par hasard. Un début de buzz, et puis ce live improvisé sur le plateau du Grand Journal du temps où je regardais encore cette émission dont la dérive ne cesse depuis... longtemps. Mais je ne suis pas là pour parler de cet écran (du diable, ahah). J’avais alors été impressionné par leur jeunesse, certes, mais surtout par l’absence totale de pose, par une sincérité qui transparaissait à chaque mot. Seul Oliver et Romy (le chanteur bassiste, la chanteuse guitariste) étaient invités, et nous avait gratifiés d’une version acoustique d’un des tubes du 1er album. Le mot est lâché. Ce 1er essai avait un côté catchy où les mélodies ne se cachaient pas derrière une frugalité volontaire. Ce qui n’est malheureusement pas le cas de Coexist.

À la vue de la pochette, on pourrait croire qu’un peu de couleur s’est immiscée dans leur univers monochrome... hélas, ce disque respire l’ennui à chaque morceau. Certes on y retrouve l’ambiance ouatée et réverbérée qu’on affectionnait sur le 1er album, les deux voix s’entremêlent toujours mais les contours sont plus flous, les rythmiques quasi absentes (et quand elles sont là, comment dire ? C’est peu inspiré, ou vaguement dansant...), les mélodies en berne. J’ai beau tenter de m’accrocher à quelque chose à chaque écoute, il faut bien avouer que rien n’arrive à sauver mon impression d’ennui... Autant je trouvais le dépouillement du 1er album d’une grande justesse, autant cette fois je n’ai pas de prise, je n’arrive pas à saisir ce qu’ils veulent faire entendre... C’est léché, plus propre, chanté avec plus d’assurance, mais ça manque singulièrement de générosité. La production, les sons sont parfaitement maîtrisés, aucun relief n’est à signaler.

Nul doute que ce disque soit absolument sincère dans le fond, et que certains s’y retrouvent, mais la forme d’une austérité sans borne m’en détourne clairement. Less is more ? Pas là, non.




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