> Critiques > Labellisés



J’avais décidé de lâcher prise. J’avais décidé de voyager même si celui ne devait pas m’emmener loin, voir nulle part physiquement, mais partout dans mes rêves, dans mes pensées. Je voulais partir sans pour autant me rattacher à un quelconque onirisme pour toucher du doigt à une poésie. Je voulais quelque chose de concret, de vivant, un ancrage même impalpable.

« Everywhere Elese Left behind » de Saigon Would Be Seoul allait s’avérer être le billet parfait, l’escapade que nous rêvons avec le secret espoir qu’elle ne se réalise jamais, car réaliser ses rêves c’est quelque part les détruire, et que ferions-nous sans eux. « Everywhere Else Left Behind » est donc le périple parfait avec du field recording qui illustre des lectures de Kundera à Camus, dans une interprétation vibrante, émouvante, installant un climat tout à la fois de recueillement et de profondeur. Ces passages sont comme des bornes qui encadrent des pièces précieuses au piano qui ne sont pas sans nous rappeler les Gymnopédies de Satie ou plus prés de nous les œuvres de Chilly Gonzales. Les morceaux nous baladent entre clair et obscur, entre romantisme et mélancolie pour finir par nous amener dans ce qui pourrait être une vieille boite de jazz, comme si ce périple n’était pas qu’imaginaire. Une œuvre magnifique au long court, entre rêve et réel, entre classicisme et recherche d’une modernité raisonnée.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.