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Apôtres, je les avais nommés apôtres, aucun de ces douze, mais eux, apôtres de paroles et verbes connus, mais toujours là au fond de nous, amants des atmosphères surchargées de nos eighties, nineties et futurs, et a venir.

Apôtres d’une religion de masses timides et sombres, mais émues et mues par les étincelles électriques. Apôtres fiers de la source d’où ils ont bus les premiers commandements, respectueux de leurs pères, en quête de leur vérité. Je les ai nommés apôtres dans cette première chronique, il y a si peu, parce que j’étais sur qu’ils étaient sur le droit chemin. Orgueilleux, voici comment ils ont posé les premières pierres de cette église, voici venir la réponse aux prières, et voici venue le pourquoi du comment, la genèse et le pas en avant. Je ne vous parle pas de miracle, bien il est vrai que le mysticisme sied parfaitement a ce groupe, je ne parle pas de miracle puisque je m’y attendais, cela devait venir peu a peu, j’y croyais, et j’ai eu raison d’aimer ce rituel mélodique. Nos musiciens ne sont pas devenus dieux, mais ont compris l’essence humaine des sons, et par-là, l’humanité de leur musique, Avgvst commence par aimer ses fideles, et les abreuve de petites paraboles, des bribes d’évangiles selon eux, des extraits venus de démos et participations, et offrent comme une aubaine a nous mendiants d’ouïes quatre pièces d’or.

Je n’irais pas chercher qui est ou fut Edward Levy (je mens, je sais qui c’est) bien qu’ainsi l’atmosphère aurait nom et raison, je veux juste l’imaginer loin de ses pages sur l’enseignement des autres, ombre dans une ville humide, plongé dans d’éternelles pluies, proie d’un répliquant Kdick qui a bout de lutte lui apprends comment ressentir, comment éprouver, comment vivre, le cœur du moteur, l’âme des pièces inorganiques. Come around est un nerf, un tendon au maximum de sa rage, quand nos électrons intimes ont trop souffert et dans leurs rages froides, déchargent l’électricité au plus profond de nous, puis reste ces après orages, cette tranquillité fausse que déverse le relâchement des touches, des cordes et des peaux tendues le mensonge des boutons plastiques et câbles électriques, mais le final est apothéose, l’épique râle des la chair et du fer, hymne cyclique, composition guerrière légère comme une victoire. Il n’y a pourtant aucune lourdeur dans ces ambiances surchargées, les apôtres ont la sagesse de ce qu’ils prêchent, il y a de l’humide, du froid, des crevasses sur les murs et des lumières artificielles et des plaisirs malsains d’électrocution, nos apôtres sont de beaux diables, de grands illuminés, et dans cette ambigüité continue a creuser Ffwd, peut être la plus accessible des chansons de cet Ep., sans doute par la présence plus lourde de la voix, filet aérien dont les cordes vocales bercent entre chapelets et cordes de pendus, hypnotisant les adeptes comme absinthe, voix faible, blessée, croyante.

Enfin Allergy, l’image sainte parfaite, l’image électronique d’Epinal, un théâtre de couleur vives de siècles passés où se superposent des vagues mues par des engrenages huilés et où, lors d’une croisière paisible avec l’ami Sharon, on éprouve le va et vient des sensations que nous dictent ces apôtres de secte sonique, auteurs d’ions et de cuivre écrivant ce renouveau testament qui vient de faire naitre le verbe et la divine parole, Shareware.




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