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Azure Ray ? Bright Eyes ? Cursive ? Desaparecidos ? The Faint ? The Good Life ? Rilo Kiley ? … on pourrait développer à l’envie cette liste d’artistes pour lesquels tout indie kid tomberait en pâmoison. Soucieux de votre intégrité physique et mentale, on préfèrera s’abstenir mais on évoquera tout de même le lien entre ces groupes talentueux : la structure Saddle Creek. Un label sur lequel Jason Kulbel et Rob Walters se sont proposés de diriger leur objectif de caméra entre décembre 2003 et janvier 2004. A l’approche des dix ans de Saddle Creek, les auteurs de ce DVD formidable recomposent au travers des interviews de ceux qui gravitent autour ou alimentent la communauté Saddle Creek, la (jeune) histoire de cette structure singulière. Devant la caméra défilent ainsi les anciens pré-ados qui se souviennent avec émotion comment à treize ans ils sortirent quelques cent copies sur cassette des premiers travaux de Conor Oberst, comment trois ans plus tard ils arrêtèrent leur choix sur le nom Saddle Creek Records et comment enfin -sans en y penser véritablement- ils posèrent les bases de ce qui deviendra l’un des plus intéressants labels indé des Etats-Unis. La force de ce DVD tient ainsi dans sa capacité à sélectionner les témoignages desquels se dégage de manière admirable le moteur de cette entreprise -le mot même ne convient finalement pas- comprenez la passion. Chaque artiste, nouveau patron-ancien ou actuel membre d’un groupe, nouveaux et anciens collaborateurs témoignent ainsi de l’effervescence qui agitait et agite la scène musicale d’Omaha sédimentée autour de Saddle Creek. Chacun des protagonistes rappelle en quoi l’amitié qui les liait, dictait et dicte seule la création d’un groupe, son line-up et la couleur de leurs compositions. Et pardon si cela sonne de manière clichéique ! Le documentaire analyse la manière dont les musiciens évoqués (Oberst, Stevens, Kasher, Taylor…) glissent d’une formation à l’autre au grès de leurs désirs musicaux et comme pour donner une nouvelle fois corps à leur camaraderie : Oberst joue dans Bright Eyes et dans Desaparecidos avec Landon Hedges qui figure aussi dans le line-up de The Good Life composé notamment de Tim Kasher de Cursive… Le DVD s’enrichit également de plus de soixante-douze minutes d’interviews, images personnelles, archives et performances live d’une intensité ahurissante. On y retrouve un Oberst adolescent au physique contrarié composant en chaussette avec Stevens (Mayday) dans le salon familial ou encore les tout jeunes membres de Slowdown Virginia (l’une des premières formations de la nébuleuse, avec Kasher) et leurs coupes de douilles provoquant une journaliste locale venue les interroger… Des moments d’intimité livrés au spectateur à qui l’on offre le privilège d’intégrer cette merveilleuse bande de potes le temps de quelques heures....




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