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Originaire de Caroline du Nord, le turinois Paul Beauchamp (Almagest !, Grams, Space Aliens From Outer Space, etc.) – riche, au travers de son projet expérimental Blind Cave Salamander, de ses collaborations avec Jochen Arbeit (Einsturzende Neubauten), Gordon Sharp (This Mortal Coil), Paul Wallfisch (Swans, Love and Rockets) ou encore Xiu Xiu, et ingénieur résident du studio italien O.F.F. – nous propose avec « Wander » un quatrième album dont l’unique plage sonore éponyme est constituée d’un son synthétique improvisé, traité en temps réel à l’aide d’effets et d’amplificateurs, utilisant le studio comme un instrument à part entière : l’ambient drone est à l’honneur dans cette errance sonique traduisant l’état émotionnel de son auteur au moment de la création.

Plus jeune, avant de fonder - avec Joe Morgan - Urilia Sect, Paul Beauchamp abandonne ses études et se met à explorer la B-side de sa ville, muni d’un microphone et d’un magnétophone, pour capter l’atmosphère des entrepôts et des bâtiments désaffectés : le field recording des débuts, comme un fil conducteur, nourrira son œuvre et son parcours, le menant jusqu’au théâtre et aux arts de la scène.

Le magma gris de « Wander » s’étire puis s’effiloche, telles des bouffées de brume matinale laissant émerger ici et là les fantômes d’une centrale nucléaire endormie ou d’une église abandonnée, tandis que le regard rivé sur notre conscience apaisée nous nous laissons dériver en pensée : tous, nous sommes tous, à l’intérieur, des vagabonds.




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