> Critiques > Labellisés



Syd Matters est un ami de la famille. Il vient de temps en temps boire le thé, manger quelques gâteaux chauds et nous raconter sa vie. Le thème du jour est " Someday we will foresee obstacles ". C’est le second. Pas forcement le plus simple à raconter. Pourtant il est quand même venu. Son histoire est un peu triste, et pour nous narrer tout ça il a amené sa guitare en bois. Alors on l’écoute le scrutant du regard, des étoiles dans les yeux, un léger sourire indiquant notre approbation. " Something we will foresee obstacles " est un grand disque, simple, et très étoffé, et vraiment magnifique du début jusqu’à la fin. Le disque nous rappelle parfois, les débuts de Badly Drawn Boy, où l’on sentait de l’amour dans sa musique. On sent l’amour de la musique chez Syd Matters. Un seul petit bémol, dans cette partition quasi irréprochable, le début de " Someday Sometimes " singeant un peu trop radiohead, mais la fin du morceau nous réconcilie avec Syd. L’infidélité ne fut que passagère. Avec le recul on est vraiment surpris que Syd Matters fasse un tel disque, sûrement plus complet que son premier, mais toujours aussi magnifique. Surpris, car l’ivresse, prolongée, laissée par son premier disque, aurait pu nous conduire vers un réveil douloureux. Or il se trouve que le réveil dans un champ vert, la rosée humidifiant nos vêtements est quelque chose de fort agréable. Comme Syd Matters. Chaque morceau possède une grâce, un refrain dévastateur, ou un arpège assassin. En tout cas il y est bien désormais. On le sent à l’aise, poursuivant sa route comme celle présente sur la pochette, belle et colorée. Il est devenu en très peu de temps un artiste indispensable. " Someday we will foresee obstacles ", disque simple et fort, n’est que le second disque de Syd Matters. Au second disque Badly Drawn Boy était déjà un has been. Syd Matters lui est un demi dieu. Je ne pourrai plus me passer de " Flow backwards " désormais. En vous remerciant