Coup de projo sur un label défricheur car porté par une divine mission : mettre en étendard des groupes ou des artistes français encore mal connus du grand public. Un travail exclusivement dominé par la passion et la découverte personnelle, avec une ligne éthique en guise de signature : des mots en français, qui claquent, suscitent l’adhésion ou pas. Politique des auteurs…
Si l’on parle aujourd’hui de Quixote, c’est d’abord pour saluer la deuxième compilation du label parisien (la première date de 2012). Egalement car, parmi les cinq artistes représentés, on y retrouve des noms déjà défendus par « A Découvrir Absolument ». En priorité, les abrasifs 1=0 dont les quatre EP eurent droit, en ces pages, à de nombreuses louanges (lire la chronique de G. Newman consacrée à « Qui ? » - dont-on retrouve ici les titres « Sans » et « 10000 »). Puis le spleen élégant et pince-sans-rire de Joseph Fisher (échappés de l’EP « Premières Prises », Quixote a retenu « Pas gentil » et « Rien à foutre »)… Toujours au menu, deux titres des Lignes Droites (le superbe et acclamé « Pour que la nuit passe », et l’inédit « Le couloir ») et de Paale (trio dans lequel on retrouve le batteur Régis Boulard de Trunks). En bonus, et non des moindres, Les Tigres du Futur et leur « Jour de la colère astrale » (issu de l’album « Illusions Sonores vol.1 », disponible en…Box Set avec des lunettes en 3D !) ; vingt minutes totalement fracassées qui démarrent comme du John Carpenter avant de rebondir sur Claudio Simonetti puis Fabio Frizzi…