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Qui est Jackson Scott ? Mystérieux et discret, le jeune homme cultive le flou. Originaire des Appalaches, repéré très vite via des titres éclaireurs, celui-ci dispose d’un premier album (« Melbourne ») édité sur Fat Possum. Changement d’identité, nouveau projet : avec Calypso, Jackson Scott s’associe à Samantha Richman et Sheets Tucker pour à nouveau brouiller les pistes : un EP six-titre qui ne sort qu’en cassettes (100 exemplaires !) et labélisé par l’intransigeant Atelier Ciseaux, une musique qui refuse aussi bien les étiquettes que les chemins trop balisés. Le premier titre entendu ressemblait à une reformation gagnante des Breeders : boule de nerf à fort potentiel tubesque, « Isn’t Now », en moins de trois minutes gorgées d’adrénaline, balançait autant de kilowatts qu’une réunion entre Sleater-Kinney et September Girls. Rien, pourtant, qui ne ressemble à l’intégralité de « Oracle » ; EP fuyant et malin, caméléon mais sincère.

Car si l’on retrouve le doux parfum de l’indie-rock 90’s sur le puissant « Velvet Void » (mâtiné de discrètes rasades psychédéliques), le reste n’en fait qu’à sa tête et, par-là même, offre un aspect inclassable au EP : « Diablo Grins » est une sorte de mantra furibard que l’on pourrait éventuellement rapprocher de Bradford Cox ou d’Anton Newcombe ; « Psychoactive Basement Session #1 », lui, est un délire entre psyché et free-jazz qui pousse la folie durant plus de dix minutes ; « Dichotomy » s’aventure dans un rock spleeneux et rêveur (avec voix féminine bercée par les distorsions)… A la fin de « Oracle », on ne sait toujours pas grand-chose de Jackson Scott. Sauf, peut-être, qu’il y a du génie chez ce garçon…




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