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Jeunes gens. Vous qui semblez avoir l’ironie chevillée au corps, en témoigne cette pochette qui rend tout à la fois hommage aux requins repus du CAC 40 et à la distanciation la plus redoutable et la plus classe avec les règles du s’emmerder à vivre, je vais vous demander un petit service.

Je sais que le débat sur la fessée est d’une importance absolue actuellement, mais loin de moi l’idée de vous caresser sauvagement les fesses. Enfin si, mais la raison risque de vous étonner. Quoique.

Je vous demande donc de continuer à ne pas ranger votre chambre, de ne rien ranger d’ailleurs chez vous, de continuer à rendre votre intérieur aussi foutraque et barré qu’un hôtel après le passage de The Avalanches. Derrière ce relatif chantier (car vous devez vous y retrouver car tout cela parait cohérent) je suis bien incapable de trouver votre caste culturelle, vos habitudes sociales, et comme disait une professeur d’histoire géographie au Lycée à propos de ma calligraphie quasi indéchiffrable, « ne changez rien l’écriture c’est votre force et votre personnalité ». Sans paraphraser cette professeur en blouse blanche (d’ailleurs êtes vous des laborantins ou des alchimistes) je dirais « ne ranger rien, ce mélange est votre force ». Car si « Besatymachines » est un disque de séduction auquel on pardonnera tout, à qui on incitera presque l’insubordination, c’est qu’il sait réaliser un tricot de sons, frisant les mailles grossières (l’épatant et déroutant « Camping Hippie Girls ») mais au final fournissant un habit cool et diffèrent que je vous invite à ne pas ranger dans votre armoire, laissez le trainer aussi.

EP à faire hurler les protecteurs du balai bien droit dans le fondement, « Beastymachines » est une belle leçon d’émancipation, dans le bordel et la création.




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