> Critiques > Labellisés



Ne vous trompez pas, derrière ce nouvel "underground" se cache une nouvelle fois Rob Mazurek. Il vit désormais à Manaus, la " capitale " du Brésil amazonien. C’est-à-dire extrêmement loin des plages de Sao Paulo. Ca ne l’a pas empêché d’aller dénicher Mauricio Takara, son copain de laptop pour ce premier album de " Sao Paulo Underground ". Et alors que sort un nouvel album du " Chicago Underground Duo " avec Chad taylor, Mazurek tente avec ce nouveau projet, une approche plus aérienne de la musique. Sans, néanmoins, laisser tomber l’abstraction et l’improvisation. C’est comme si Llacer avait su jouer au foot, c’est impossible. Le disque est donc un mélange entre la fine trompette de Mazurek, ses expériences électroniques et le sens du rythme de Takara fin percussionniste. Le tout donne un disque surprenant, presque dansant par moments, très riche et beau. Mais rien de réellement brésilien, enfin pas au premier abord. De longues plages entremêlées de batterie rustique, de batterie électronique, de basse démoniaque, de guitares affûtées et légères, sont poursuivis par la fantastique trompette de Mazurek. On en revient parfois aux meilleurs morceaux du Chicago Underground, ceux dont la basse ronfle, dont le rythme vous fait sursauter sur votre chaise. Relativement accessible, le disque regorge de vrais moments de beauté nocturne, comme ce génial " Olhossss " commençant par de superbes plages aériennes digne des meilleurs moments d’un Kieran Hebden, se finissant par un duel entre la trompette de Mazurek et l’électronique chaud de Takara. Le morceau sur lequel on peut le mieux ressentir l’ambiance brésilienne est sûrement le haut en couleur " Afrihouse " somptueux dans ses rythmes, dans sa guitare discrète, dans sa basse si douce et dans son final rageur. Un grand bonheur et sincèrement un grand disque de Mazurek. En vous remerciant.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.