> Critiques > Labellisés



Faut dire qu’avec "School of the flower" il avait placé la barre haute. Chasny, entre deux riffs du prochain " Comets on Fire ", a repris sa guitare en bois pour enregistrer son huitième disque, il me semble, sous " Six Organs of Admittance ". Si ces premiers disques étaient fait avec ce qu’il avait sous la main, la production plus léchée des nouveaux disque en a peut être faire fuir certains. Pourtant quel génie. " School of the flower " était marqué par l’amour de Chasny envers le free jazz, le disque étant d’ailleurs effleuré par les baguettes de Chris Corsano. " Sun Awakens " est lui différent. Plus court, mais surtout montrant des choses que l’on aurait pas imaginé de la part de Ben Chasny. Si les trois premiers morceaux du disque restent fidèles au style de l’américain (notamment ce fabuleux " Black Wall "), guitares en avant, électricité naissante, chouette voix et structures presque pop, comment imaginer qu’il nous fasse un " The Desert is a Circle " qui commence comme un mariachi mexicain, pour se dévoiler être un magnifique morceau psychédélique. Ou " Attar " si sombre qu’on le croirait sorti d’un Wooden Wand…Et puis ce fantastique " River of Transfiguration " ou Chasny revient vers l’expérimentation, pour un morceau quelque part entre " Jackie O Motherfucker " et " Brothers of the Occult Sisterhood ", étiré au possible, avec seulement une guitare électrique et une batterie discrète, le morceau se finissant par un souffle tibétain. Un morceau qui casse totalement avec l’ambiance dans laquelle nous étions, et qui aurait presque mérité un disque à lui tout seul. Dans la continuité, Chasny est un homme bon. En vous remerciant.