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Se laisser porter. Ne pas lâcher prise, mais être porté par quelque chose ; une mer à la salinité anormale, un vent fort en dessous nous extrayant de l’attraction terrestre sans violence, ou une musique aux combinaisons s’orientant vers une forme de légèreté, jouant avec les répétitions pour nous apprivoiser pour mieux nous emmener plus loin, avec une confiance quasiment aveugle.

La force de ce disque de Benjamin Jarry et de son quatuor c’est de nous laisser entrer dans un univers au premier abord intimidant. Comme par magie cette musique que nous pourrions ranger dans la catégorie « musique contemporaine » est en fait une entrée en communion avec l’espace, portés que nous sommes dès les premières notes de « Apex’s Hapax ». Si « Double Bind » vient d’un concept psychanalytique, par alchimie, Le Faux Ensemble dessine musicalement, avec une aisance jamais coupable, les contours mêmes de ce concept, n’usant d’aucun stratagème pour nous laisser porter par lui. J’ai voulu en ce jour me sentir léger, Le Faux Ensemble a réussi ce prodige. Merveille d’introduction à ce printemps pas si lointain.




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