> Critiques > Labellisés



Miracle de la technologie cet album a été conçu pour une bonne part par mail. Miracle de la technologie encore le célesta, le vibraphone ont été utilisé pour être enregistrés avec un Bösendorfer ultra rare. Que viendrait faire la technique dans le monde de Gregor Samsa, monde dans lequel nous nous sommes plongés dés le premier album, duquel un titre sera tiré pour une de nos compilations. C’est avec fébrilité que nous attendions rest, car comment cette chanteuse aérienne et secrète allait pouvoir évoluer dans une matière qui pouvait l’engloutir à force d’y creuser. Pour rest le groupe a creusé ailleurs, dans une matière à la fois plus classique et plus minimale. Les montées progressives sont bannies pour ne se concentrer que sur des harmonies, donnant à ces morceaux une dimension épique et romanesque. Chaque titre est une démonstration du pouvoir de narration du groupe, en témoigne « Jeroen van aken », hommage à Jérôme Bosch, peintre dans lequel le groupe doit trouver cette source d’inspiration qui mélange à la fois les moments d’espoir et les moments de terreurs. Rest, s’il fait du pied à Sigur Ros c’est dans la recherche des effets sonores au profit de la suggestion, mais les constructions de base sont plus élaborées, voire carrément effrayantes de pointillisme dans un torrent de lave incandescente « first mile, last mile ». Si ce troisième album du Gregor Samsa est le moins accessible, le moins direct de la discographie du groupe, il est aussi le plus abouti, drapant son nouveau territoire musical, d’un drap inquiétant percé des étoiles de Nikki King. S’il en reste un ce sera lui.




 autres albums


 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.