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Avec les chaleurs estivales, l’ambiance de vacances et la légèreté des tenues qui les accompagnent, l’envie de liberté, de plaisirs simples et spontanés sonne comme une évidence en cette toute fin du mois de juillet.

De fait, quand Michael Nau présente l’enregistrement de ce nouvel album comme « la création (…) d’un langage musical, quelque chose de complètement dépourvu de contraintes dans lequel nous pouvions nous laisser aller et voir où les choses nous mèneraient », autant dire que l’on s’est jeté avec envie dans l’écoute de ce disque comme sur un fruit de saison bien mûr en quelque sorte pour tenter de prolonger l’analogie saisonnière et éco-responsable.

Et clairement, cette idée rejaillie dès les premières écoutes. Mélodies immédiatement accrocheuses et entrainantes, de celles qui vous attrapent au premier thé du matin et ne vous lâchent plus jusqu’au dernier verre de rosé en soirée. Par exemple sur le premier single Less Than Positive.

Difficile de ne pas faire le rapprochement avec le diabolique Kevin Morby et sa bande du label Woodsist ( Hand Habits, Woods, …) dans cette aisance sidérante que l’on retrouvera un peu plus loin sur le tubesque When et sa ligne de basse accrocheuse, Far The Far, No Faraway Star, Can’t Take One ou l’impeccable On Ice.

L’album est d’autant plus plaisant que derrière ce premier versant solaire et bourré de dopamine, se révèlent de sublimes, balades douces amères à la poésie acidulée comme Shadow On What’s A Loon, ou Funny In Real Life.

Au fil des écoutes, le charme initial résiste sans problème grâce notamment à de subtils arrangements et des partitions musicales où chaque instrument trouve sa place avec fluidité notamment un piano très présent qui évoque par instant Bill Fay avec lequel on pourrait être tenté par instant de tisser une sorte de filiation en se laissant porter par Funny Wind.

Un disque de saison donc à l’évidence mais vers lequel, de par la douce mélancolie qu’il distille et de l’intimité qu’il parvient à tisser subrepticement tout au long de ces 11 chansons (notamment sur le sublime Smudge qui clôt le disque), nous viendrons probablement régulièrement nous ressourcer quand les terribles mois en –bre viendront nous faire vaciller. ‘’Michael Nau & The Mighty Thread’’ sera probablement, alors, la meilleure des défenses immunitaires.

Le groupe sera en concert à Paris le 27 Septembre au Pop du Label. Prems !




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