> Critiques > Labellisés



Des précautions oratoires se doivent d’être prisent maintenant quand on chronique un disque d’Animal Collective. Si nous touchions le paroxysme dans nos écrits à l’époque où le groupe nous filait un titre pour nos compilations, ce n’est plus la même chose. Depuis le dernier album, Animal Collective est connu, où peut l’être, par votre boucher ou l’assistante maternelle qui s’occupe de votre progéniture pour peut que les deux « lisent » télé poche, télé loisirs ou même madame Figaro. Animal Collective chez le dentiste, c’est possible sur la table basse dans un ancien numéro de l’Express. Depuis c’est Grizzly Bear (autre pensionnaire de nos compilations) qui porte le fardeau de la reconnaissance. Mais calmons nous, Animal Collective n’a pas encore eu les honneurs d’un quelconque talk show français à forte valeur ajouté (les américains), et cela lui permet de garder une liberté dans ses choix, faisant remixer "Summertimes Clothes", non pas par les bancables Justice, mais par une cohorte moins au fait des couvertures de magazine, mais plus de l’underground moite et intelligente. On retiendra celui excécuté par leon day AKA LD. "Summertimes clothes" semble être joué sur des flaques d’eau. Avec zomby’s analog lego, Animal Collective est comme mise en abime, le morceau de l’album comme un remix du remix créé. En dépits de sa petite notoriété (je vous rassure moi mon boucher écoute toujours Zazie et Cabrel) Animal Collective arrive à se détourner de la facilité et des assurances vie, pour une liberté de ton, qui si elle s’étiole naturellement avec le temps, parvient à se subordonner à une sacralisation meurtrière.