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Après un premier album éponyme qui avait éveillé bien plus que la curiosité de la rédaction, le duo composé de Guillaume Cousin et de Joanna Kirk est de retour avec un nouvel album au nom digne d’un film de Woody Allen période anglaise, « Love and Crimes Scenes ».

S’entourant d’un collectif de musiciens dont l’énumération ferait gonfler le nombre de signes de cette chronique de façon artificielle, le duo nous propose une plongée dans les contraires, dans les ambivalences, ne sachant pas vers où, telle ou telle chanson nous emmène, aussi bien par son histoire que musicalement. Car si l’un des points forts de ce disque est la diversité des thématiques et des styles, c’est aussi son écueil, car la crainte de s’y perdre est aussi fort que le bonheur d’entendre des chansons aux scénarios construits comme des séries faisant de Netflix la nouvelle arche dans laquelle le monde semble se diriger pour ne pas être sevré d’une production de qualité.

On reconnait pas mal de choses ici, des chansons comme des calques d’influences assumés, mais le duo a eu la bonne idée d’y insérer ici et là (c’est la force d’avoir un super groupe derrière) des virgules et des points, des arabesques, nous envoyant dans un ailleurs, déclinant l’invitation d’une facile litanie des probables aiguilleurs. « Love and Crimes Scenes » est un disque que nous n’écouterons jamais avec la même oreille, les écoutes nous donnant, suivant l’humeur et la lumière, des orientations divergentes, des affects changeants. Il aura au final la chance de durer, de ne pas tomber dans l’oubli, se chargeant de nous tenir via des cordes pour encore longtemps, par chapitre, par scène, l’histoire étant à nous de la construire à son écoute.




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