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Alors que nous abordons une période pré-apocalyptique, entre air viciée, eau impropre, température destructrice et fin progressive de nos abeilles nourricières, CNJR, pour son premier album nous propose un désert émotif, une forme de décrue totale de l’humanité de perte des repères pour un monde sans sentiment. En douze plages sonores qui pourraient être la combinaison entre les travaux d’un musicologue adepte des mélodies construites avec le son d’un compteur Geiger, les aspirations d’un David Lynch pour des ambiances qui nous fragilisent et les écrits d’un scénariste qui aurait transposé la ruée vers l’or de nos westerns, dans une chasse à la vie.

WSTLND est un jeu parfait pour les enfants quand leurs cahiers de vacances sont terminés (le nom du groupe, le titre de l’album et les titres des douze morceaux sont dépourvus de voyelle.), mais aussi un chemin de croix pour le jeu du chroniqueur qui tente de trouver de la vie au sein d’un disque qui ne semble jamais vouloir se départir d’une forme de sécheresse, de rejet total de toute forme de recherche de plaisir. Le disque en utilisant des sonorités électro mainstream s’embourbe souvent dans une sorte de bouillie radioactive dans laquelle il ne fait pas bon se baigner. Avec ce premier album, sans doute trop long, CNJR se perd entre démonstration involontaire et imperméabilité à l’émotion, comme si l’absence de voyelle n’était pas fortuite, et les sonorités agréables de celles-ci manquaient également dans cette musique aux consonnes castratrices.




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