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Le nom du nouvel album de yyellow serait-il un clin d’œil malicieux à la chanson de Cradle Of Filth, A Gothic Romance (Red Roses For The Devil’s Whore) ? En effet, le groupe bordelais, mené par Eoìn Ò Cóast, adjoint à sa post-pop 80s, toute de noirceur élégiaque drapée et nourrie par la new wave anglaise de l’âge d’or (Tears For Fears, The Smiths, Depeche Mode), une esthétique gothique évoquant des nineties shoegaze (The Cranes) et industrielle (Nine Inch Nails). Après Essay (2017) et le EP Henri (2018), yyellow continue de mettre en scène une mélancolie que l’on devine profonde, aux travers de textes (en français et en anglais) lucides marqués par des questionnements à priori douloureux, à l’image d’un surprenant J.N.C.P.E.M (acronyme de : je ne crois pas en moi), dont la folle ambition instrumentale contraste avec la froideur sans équivoques du constat énoncé. Guitares arpégées, brumes synthétiques, batteries réverbérées, mélodies amples, hiatus expérimentaux, Eoìn Ò Cóast et ses acolytes se font exégètes, et ce jusqu’au majestueux bouquet final The Ostrich, d’un spleen grandiloquent et néanmoins touchant, tant tout, sous la lumière blafarde, y est mis à nu : les corbeaux ne s’épanouissent pas qu’en Albion.




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