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Cette rencontre entre Anthony Laguerre (que nous connaissons bien ici pour son travail entre autres avec Filamotsa et Club Cactus) et Jérôme Noetinger, chercheur musicien (ou l’inverse) spécialisé dans l’électroacoustique et l’improvisation. De primes abords, et après les premières secondes du disque, la plongée dans cet univers n’est pas sans nous donner quelques migraines, tant l’habitude à des structures pré-mâchées a fini par nous ramollir le cerveau, élevant notre capacité à nous mettre en danger au rang de sens oublié. Face à « DnT » notre incapacité à nous défaire du rationnel ne sera pas mise à mal, mais sera questionnée par une structure en mouvement, par des sons et des fréquences éloignées étrangères pour nous. Mais la force du duo est de construire une incertitude, de confronter notre imaginaire au hasard, tenter de sublimer celui-ci, nous accrochant comme devant une série (« Frisson Furtif » , la un cri de chien, « Masse le Fer du Son » comme une marche dans une forêt à la rencontre d’une tribut), nous mettant presque à contribution, pour peu que nous soyons happer par les morceaux. Ce qui tendait vers une musique obscure, devient dés lors, une aventure sonore magnétique, nous tirant de la torpeur de notre confort quotidien, pour un jeu de pistes sans règle, sauf celles de nous étonner, et parfois de nous effrayer (« Réveil » plonge dans un clip d’Aphex Twin réalisé par David Lynch). Ces sept propositions sont à l’image des deux musiciens, un laboratoire de recherche dans lequel un élément est absent, mais pour qui tout cela est fait, l’auditeur. Un vaccin contre l’ennui.




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