Et si je me débarrassais dés le début de cette chronique de ma phrase d’accroche la plus pourrie de l’histoire de ce webzine, Tendinite ont les (The) Cramps ? La publier est déjà l’assumer, comme le trio rémois semble assumer lui une autre gageure en cette période écoresponsable, la consommation d’électricité. Illustré par Val l’Enclume avec un personnage qui n’est pas sans rappeler les Thémistecles de Pierre la Police, ce premier album de Tendinite (après deux EP’s) s’abat sur nous comme des éclairs, ou plutôt comme une suite de vagues toutes plus puissantes les unes des autres, sur lesquelles le groupe surfe avec maestria (Take me to the ocean), pendant que nous nous buvons une tasse mémorable. Avec des riffs de guitare connus des bréviaires du rock cinglant (ou cinglé ?) (Nostrils), une rythmique efficace et un chant possédé qui fait de la sortie de route une arabesque de plus à mettre au crédit du trio, Tendinite signe avec « Neither/Nor » un disque démoniaque (« Well i Try » est la démonstration que le trio a empruntée les pas brûlant d’un diable en quête de signature) sans temps mort et d’une efficacité radicale. C’est perclus d’une arthrose inhérente à un âge certain que je vais garder cet album bien prés de moi, quand il sera temps de réchauffer un squelette fatigué sous l’emprise d’une tête possédé par cette musique obsédante. Radicalement addictif.