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Je ne sais pas si le trio composé de Rabih Gebeile (Mondo Cane, Murmuration, Backbone Party) à la basse et au chant, Arthur Travert (Maud Octallinn, Sundown, Vodka Gun) à la batterie et Michel Malégeant (Moonman & The Unlikely Orchestra, Desmond Korma, Maps of Jupiter) à la guitare, était sous le joug d’un complot qui l’empêchait de sortir ses titres, mais il aura fallu cinq ans à nos trois musiciens pour sortir un premier six titres. À l’échelle de la production actuelle qui en scindant les canaux, finie par engorger et faire déborder, ce EP de Cabale est une anomalie. C’est que nos trois amuseurs (la photo de la feuille de presse n’est pas le passeport idéal pour engager une conversation.) en cherchant la perfection n’ont eu cure du temps, préférant la maturation à la spontanéité, la canalisation de l’urgence pour mieux la libérée le moment opportun. Ce sont donc six titres aux étiquettes variées (Rock, Noise, Post) que nous proposent le groupe et à la densité élevée quand il s’agit de mettre un propos sur ces créations au long cours. Entre les déchirements personnels et une connivence jamais trouvée avec une histoire contemporaine en pleine dérive, Cabale se fraye un chemin, n’utilisant pas la lumière, préférant mettre le feu quand il est nécessaire, préférant la face abrasive de la boite d’allumettes que la douceur presque sensuelles de la mèche paraffinée. On retiendra « Mean Men » pièce d’orfèvrerie qui à elle seule pourrait justifier les cinq années (un côté « Amicalement Votre » assez étonnant qui s’écrase contre la face d’un mantra destructeur à la RATM) ou la ballade métallique le long d’un champ de mauvaises graines de « Enemies », mais surtout un ensemble à la massivité tout aussi inquiétante que débordante de vitalité. N’attendez pas cinq ans.




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