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Coïncidence, et incident dans le calendrier météorologique déréglé, je me suis attaqué à cet album du trio Black Ink Stain, le jour où le ciel a décidé d’entamer une confrontation avec le soleil, et l’astre brûlant ne semble pas avoir la partie facile, l’ombre gagnant du terrain, un ciel noir recouvrant la toile immaculé de bleu qui nous servait d’illustration monochrome. C’est qu’« Incidents » n’a pas vocation à s’écouter en tong en sirotant un cocktail au bord d’une piscine sous une chaleur indécente. Non pas que l’album soir glacial, il serait plutôt brûlant comme semblent devoir l’être le sol de l’enfer, suivant les revenants du pays des morts. Avant tout, car la suffocation (celle du monde ?) semble être l’oxygène d’un disque qui nous rappèle le meilleur de Girls Against Boys ou de Gumball pour les plus anciens d’entre vous et qui approchent de la retraite....et de la piscine. Plongeant comme un électeur des Républicains sous un train à grande vitesse, je suis entré dans ce tourbillon créé dans un liquide plus dense que l’eau, rendant ma nage aussi complexe que de courir un cent mètres dans des sables mouvants. Lourd et pesant, le climat que le trio échafaude, n’a rien non plus de comparable dans la climatologie de la noise d’ici, maîtrisant la science du feu au bout de la tête d’un belier, donnant à cette musique une forme de méthodologie quasi-évangélique, implorant les éléments pour mieux les soudoyer et les dresser pour le chaos. Avec la double compétence d’un alchimiste et d’un apprenti sorcier, le trio Black Ink Stain fusionne et transgresse, éradique le silence et fait de la couleur un duel remporté sans merci entre le noir et le reste. « Incidents » est une œuvre presque biblique, un soir de cataclysme épique.




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