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Nous n’avons pas fini de nous questionner sur le monde dans lequel nous sommes en train de vivre, surtout en cette période ou nous semblons de plus en plus nous démultiplier pour un bonheur de vivre de plus indexé sur la vacuité. Le duo nancéien, Death by Selfie l’a bien compris. Déjà en choisissant comme nom de groupe la façon la plus stupide de mourir avant bien évidemment celle de glisser sur un type de génération Z (du pied gauche, cela porte bonheur.). Ensuite en construisant un disque qui pose les bases du discours, « Réalité Augmentée ». Pour cela, le duo nous baigne dans une atmosphère rétro futuriste, entre Jules Verne et James Gray, avec dans les textes la même décontraction et fausse distanciation de La Femme. Puisant dans une culture musicale qui pourrait faire tomber les plus cartésiens des musicologues dans une forme d’aporie, Death by Selfie, se ballade autant dans une galaxie allant de Air à Jarre en passant par Pierre Henry, que dans les antres interstellaires d’un quartier disciplinaire faisant du ragga ou de la soul les passeports obligatoires pour pouvoir rentrer.

Il y a un doux lâché prise dans cette musique, qui doit probablement tout autant au hasard qu’à l’écriture programmatique. C’est un EP qui a l’instar de ce monde influencé par quelques geeks milliardaires, nous désoriente en nous séduisant en même temps, sauf que l’écoute de Death by Selfie ne vous ménera pas à votre perte. Plaisir décuplé.




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