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Deux ans après un très réussi « Bonheur ou tristesse », le finistérien Victor Gobbé – alias Lesneu - nous livre un nouvel album lumineux, en neuf titres d’une jangle pop virtuose que ne renieraient pas des Byrds saupoudrés d’une pointe d’Interpol et de Beach House.

Enregistré dans sa maison d’enfance, à Lesneven (grande banlieue de Brest), « Ce qui ne vient jamais vraiment » égrène les états d’âme d’un jeune homme au pied du mur - on pense à « L’homme d’ombre », le poème de Jude Stefan, et sa conclusion glaçante (« Le plus beau jour de la vie n’est jamais venu »), certes inévitable dès lors que l’on est (un tant soit peu) lucide, mais il paraît préférable que cette révélation soit la plus tardive possible.

Il y a dans le chant de Victor la théâtralité d’un Michel Polnareff, cette imperceptible espièglerie qui laisse à croire qu’une fois les tourments vécus et racontés, rasséréné, Lesneu déverrouillera la porte de la salle de bains pour regagner le bal. En ce sens, la mélancolie de « Ce qui ne vient jamais vraiment » n’est jamais une impasse, elle nous rappelle que parfois il suffit, pour se sentir mieux, de lever les yeux au ciel.




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