Composé essentiellement (ou exclusivement) de reprises, John Wayne Shot Me n’est pas à l’image de l’acteur, un vilain petit canard qui tire sur tout ce qui bouge à partir du moment que la peau n’est pas de l’exacte teinte de la sienne (et dans la vie le père Wayne n’était d’ailleurs pas un modèle d’ouverture à l’intégration). Le John Wayne est tout le contraire, piochant partout sans aucune frontière, allant de Richman à Daniel Johnston, de Napalm Death à Destiny’s child, et fondant tout cela en un ep à la cohérence incroyable quand on regarde la track list. Miniatures et irrévérencieuses, les covers de john Wayne donnent le droit à ces interprètes d’en acquérir les droits pour les siècles des siècles. On peut parier que Survivor de Destiny’s Child préférera prendre ses quartiers à Amsterdam, pas pour fumer en toute légalité, simplement pour vivre plus prêt de l’univers des gens estimables comme Grandaddy. Un EP annonciateur de grandes choses.