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Quatrième album pour le groupe bordelais formé en 2010 autour du songwriter Stéphane Jach, qui sans prévenir vous agrippe les oreilles et, neuf titres durant, ne vous lâchera pas, tant est contagieux et addictif son enthousiasme décontracté, puisant dans les 90s une coolitude slacker qui manque à l’époque.

Jach Ernest et ses musiciens (Florence Besse, Jérôme Magat et Samuel Roux), épaulés par leurs amis Alizon Pergher, Clothilde Castel, Cyril Lançon et Loïk Maille (The Artyfacts), avec Nicolas Godin aux manettes – production aérée, mate et souple – nous offrent un savoureux road trip trilingue (anglais, français et italien) dans l’imaginaire underground d’une décennie riche en mélodies, qui elle-même puisait ses racines dans les formidables sixties : rien n’empêche de penser que tous les trente ans les musiciens se piquent de composer des chansons entraînantes et que les 2020s marqueront le retour d’une certaine idée de la pop, pour le plus grand plaisir d’un public gavé d’harmonies pauvres, de formats peu aventureux et d’artistes robotiques. Oui, je rêve à voix haute.

C’est ainsi qu’« Esconaquito » trace son chemin, convoquant The Breeders, Yo La Tengo et Stereolab, tout aussi bien que Television et les Mamas & Papas, ne s’interdisant pas les clins d’œil punko-dadaïstes (« Attention Jean à Kiki »), les orfèvreries inattendues (les cuivres de « Esconaquito ») et les arrangements taquins (la boîte à rythmes bossa nova de « Light Bulb ») : zéro complexe, jamais passéiste, truffé de perles acidulées, ce nouvel album est un pur shot de vitamines dont l’euphorie communicative vous irradiera bien longtemps après le final très Grandaddy de « 20 curved tiles for daddy’s shed ».




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