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Avec leur troisième album, le duo genévois composé de Vincent Bertholet (membre de Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp) et Simone Aubert connue également pour son projet solo Tout Bleu, revient avec la Pangée, album, une nouvelle fois, d’une redoutable efficacité.

Creusant le sillon des deux précédents, s’appuyant sur une capacité folle à démultiplier les variations rythmiques et les distorsions en tout genre autour du combo guitare, contrebasse, batterie et sur un chant souvent psalmodié, le duo propose une sorte de transe à la croisée du krautrock du punk et du rock le plus abrasif.

Si sur l’album précédent, le duo faisait le constat d’un monde devenu fou, il est sur ce nouvel opus encore plus catégorique : le monde est mort, il faut repartir de zéro, oeuvrer à l’émergence d’une nouvelle Pangée, bref, changer de chemin.

Cette thématique du renouveau, professée tel un mantra, passera, comme évoqué sur Se perdre par un retour vers la nature et une certaine idée de la décroissance, par le besoin de rencontres (Jamais Trop), ou encore ( en simplifiant juste un peu) à la destruction du capitalisme comme le sous-tend l’entêtant morceau à l’arrache.

Si Les pierres, autre morceau totalement envoutant emprunt de sonorités lourdes, intenses, presque dub , pose une ambiance plus sombre (p’être pas gagné cette histoire de nouveau monde…), le morceau Cabanes, porté dans son dernier tiers par des boucles synthétiques euphorisantes, clôt les trente-quatre minutes du disque sur une note d’espoir et de foi absolue dans le collectif. Idée qui, en soi, rend ce disque plus que nécessaire. Indispensable.

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