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  • 12 janvier 2008 /
    Papercuts
    “Can’t Go Back ” (Gnomonsong)

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En anglais, "paper cuts" renvoie aux fines entailles de la peau causées par le passage de l’extrémité d’une feuille de papier ,ou assimilé, sur la peau, le plus souvent du doigt. Où l’on constate -ce qui n’a rien de nouveau pour qui aura pris anglais en sixième- que la langue de Paris Hilton synthètise en deux mots ce que la langue de Steevy Boulay évoque en plusieurs dizaines. Un peu finalement comme Jason Quever, jeune musicien de San-Francisco qui publie ce troisième album sur la structure de Devendra ’Barbe Longue Idées Mélodique Courtes " Banhart et Andy Cabic (Vetiver), et assemble en seulement près de quarante-minutes les fragments d’une histoire pop et folk dont il paraît connaître la chronologie dans le détail. Can’t Go Back trace le chemin de grande randonnée de nos rêves d’un après-midi d’été et compose un groupe de marche des plus plaisants. Galaxie 500 y tend la main aux Beatles lors des passages de gués, Beach House prête sa gourde à Dylan qui les abreuve d’anecdotes sur les 60s en retour et Iron & Wine harmonise discrètement avec Grizzly Bear (qui a d’ailleurs emmené Papercuts en tournée américaine à l’hiver 2007). Le collaborateur de Casiotone For The Painfully Alone, Skygreen Leopards ou Vetiver, s’y entend pour exposer les marcheurs à de jolis paysages soft pop flattés par une brise fraîche et caressante (" John Brown " et son chant comme soufflé) et les inviter à la rêverie (" Summer Long " pourtant trop court, "Sandy ", " Just Another Thing To Dust " titre atemporel qui ne prendra jamais la poussière...). Un album entêtant comme une coupure de papier en somme.




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