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Si on m’avait dit que ce serait vers le Québec que je me tournerais pour trouer le baume musical idéal pour calmer les blessures infligées par la reprise, je me serais au mieux mis à rire, au pire, j’aurais signé une convention de Genève avec mon interlocuteur pour un pacte de non-agression, mais signifiant surtout la fin de notre communication. Certes, une nuit d’été la plus célèbre des chanteuses de ces contrées lointaines, que j’ai pourtant en horreur, m’a tiré les poils comme rarement pendant la cérémonie des JO, mais son état et la chanson qu’elle reprenait (maman, je t’aime) n’étaient pas étranger à cette émotion que je vais avoir du mal à surpasser.

C’est donc après une semaine de retour dans la ville lumière qui s’est de nouveau découverte le temps des JO (mais pour combien de temps ?) que je vous parle d’un disque qui m’aura pas mal accompagné pendant mes vacances celui de Sara-Danielle, montréalaise. ReRUN, qui sort sur le label Simone Records (Hubert Lenoir, Hippie Hourrah, Karkwa...) est sous l’influence d’Angele, dixit Sara-Danielle. Ne connaissant pas grande chose de la chanteuse belge, à part ce que ma fille peut nous imposer le temps de certains périples routiers et de son passage remarqué pendant la cérémonie des...JO (ils vont me lâcher ces JO si décriés avant le démarrage.) je vais difficilement faire le lien.

Composés de 11 titres, ne dépassant pas les 3 minutes, à part la chanson titre, ReRun est un album mélangeant synth-pop, soul et r&b. C’est le deuxième titre qui va longtemps me bloquer dans l’écoute de la suite, tombant en pâmoison sur Indestructible, pop song parfaite avec une mélancolie diaphane qui recouvre les aspérités coupantes de notre mauvaise foi. Suivra Easy, titre aérien et aéré que ne renierait pas The Smile dans sa frénésie créatrice (même les cuivres qui ici ont le droit de citer dans provoquer chez moi une crise d’urticaire). C’est dans les thématiques plus personnelles et plus lentes que Sara-Danielle continuera à nous séduire (Strong), frisant le génie sur un titre comme sorti de la malle à trésor de Feist (Flying Away), frôlant la perfection sur un Cried Way Too Much à vous coller un beau bourdon, avant de prendre congés sur une Queen sans fioriture, juste la présence d’ange sur un refrain entêtant.

Disque certes inégal quand il s’aventure vers des contrées trop convenues, ReRUN est une belle douceur à s’offrir alors que les charmes des vacances sont passés et que la routine va se fracasser sur l’Automne. Un coucher de soleil, lumineux, mais qui nécessitera une petite laine pour l’apprécier. Coup de cœur, étonnant non !




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