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  • 11 janvier 2008 /
    Karlex
    “Ghetto fabulous”

    rédigé par Will
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Americano-haïtien, Karlex livre sur ce disque réussi un mix entre son 60’s et 70’s, soul haïtien et musique actuelle, pour un résultat que l’on qualifiera, ce que je trouve réducteur pour cet artiste dont la musique offre une richesse étonnante, d’afro-groove. Toutefois, cela n’empêche pas que Karlex assemble ces tendances avec beaucoup de maîtrise et au total, nous offre une jolie collection de dix titres légers et charmeurs, groovy en diable et parcourant un panel musical diversifié. Un esprit folk vient enjoliver le tout, de même que certaines plages gospel envoûtantes, comme sur le titre de l’album, " Ghetto fabulous ". Cependant, nul besoin d’en être arrivé à ce troisième titre pour saisir l’étendue du talent de Karlex ; dès " I’ve got news for you… ", les guitares funky, la voix veloutée, le rythme léger et aérien , de même que ce refrain que l’on s’imagine parfaitement reprendre en toutes circonstances, suivis d’une partie gospel aussi prenante que sur " Ghetto fabulous ", font qu’on est irrémédiablement enchanté.Et sur " Sista love " qui suit, au rythme plus appuyé, orné de guitares acoustiques et de ce chant toujours aussi distingué, ces guitares se faisant par la suite funky, la magie se poursuit et l’intérêt de l’auditeur ne fait que s’accroître. Le refrain de ce titre est d ’ailleurs similaire à celui de la chanson précédente dans le sens où il s’incruste dans un coin de votre esprit pour ne plus le quitter. Acoustique d’un bout à l’autre sur " Farewell angel ", très beau morceau folk, puis soul-funk sur " Song for coco ", relevé par des voix féminines et toujours empreint de cette " coolitude " alliée à un groove imparable ; le voyage est autant musical que spirituel…et corporel tant cet album donne, en plus d’évidentes qualités musicales, l’envie de bouger et de se trémousser. Arrive ensuite " Sometimes " et son ambiance jazzy qui confirme avec brio la variété stylistique offerte ici, puis " Where is love…if there’s love ", voix et guitare acoustique sur fond de choeurs féminins, ces derniers étant décidément d’un grand apport. Et au bout de ces sept titres, on sait déjà qu’on tient là un album de grande classe, ce que prouvent, s’il en est encore besoin, les trois morceaux restants. " Joker man " d’abord, délicieux mélange des styles, entre funk et hip-hop, soul et jazz. Puis pour terminer, deux compositions également excellentes, un " Kreol woman " funky et très cool, puis un " Madness " lui aussi funky mais au rythme plus alerte, parfaitement représentatifs de l’album, sur lesquels les éléments issus des musiques influençant Karlex sont mêlés avec habileté et engendrent un résultat coloré et vivifiant. Pour conclure, un album abouti, preuve d’une grande maturité, qui donne une seconde vie à des styles qui, pris individuellement, en surprennent plus. Surprendre, c’est ce que Karlex parvient ici à faire sur cet album optimiste et accrocheur. Recommandé.




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