Hasard du calendrier ce nouveau Sonic Youth sortait le jour de la fumeuse, oups, fameuse journée de solidarité qui donne aux salariés le droit de perdre un RTT au profit de notre employeur chéri. La parenthèse fermée nos papies et mamies du rock indé sont tout sauf à la retraite, celle-ci devant être le gros mot que Thurston et Kim s’interdisent de prononcer sous peine de se voir infliger une écoute de l’intégrale des albums de U2. Rather Ripped nouvelle livraison des new yorkais m’a, je ne sais pas pourquoi donné des envies d’écoute de songs of drella, la rencontre Cale Reed en hommage à Warhol. Impression laissée par le helen lunderberg final ou non, il y a dans ce Rather Ripped une appointance avec les albums du Velvet qui ne pouvait pas forcement sauter aux yeux des possesseurs de Ciccone Youth. Dans Rather Ripped Sonic Youth joue aux collages mélangeant des styles et des épices qu’eux-même ont pu cultiver durant cette longue et passionnante carrière à l’intransigeance tout juste contrariée par Dirty. Rather Ripped est un album frais, un disque clin d’œil sans être passéiste, un disque dans lequel l’empreinte du passant Jim Orourke se fait encore sentir (Or). Des hymnes quasi pop (reena) aux éclatantes démonstrations de maîtrise des temps et de l’écriture (le grandiose pink stream / lights out), Sonic Youth condamne les jeunistes à se pendre aux guitares de Brian Molko. C’est un groupe heureux (il suffit de les entendre chanter avec une teinte si neuve et pleine d’allant) à qui nous avons à faire, un groupe loin de la capitalisation un groupe dont la passion reste la musique, un groupe qui à peine un an après un sonic nurse inaltérable touche au divin.. Intemporel.