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Casus belli. Anna Lester –dont on estime par ailleurs le travail- écrit au sujet du dernier album de Casiotone For The Painfully Alone dans le numéro 131 de Magic !* qu’il tient du « décevant mi-chemin sonique aggravé par des compositions [...] plan-plan ». Elle s’interroge même en ces termes : « Casiotone For The Painfully Alone sert-il encore à quelque chose ?” et rougit presque de l’inconvenance de sa question. Outre qu’on lui conseillerait de cesser de se flatter la vertu avec la discographie complète d’Animal Collective, on l’inviterait bien à de nouvelles écoutes en notre compagnie dans l’espoir de la voir plier sous les coups de notre enthousiasme. Vs. Children mérite en effet bien mieux que le dépit. Le cinquième album d’Owen Ashworth emprunte le chemin dans lequel Etiquette (2006) l’avait vu s’engager et délaisse les claviers CashConverters pour un piano claudiquant, un orgue large d’esprit, un mellotron crève-coeur et des percussions parfois samplées. De « Tom Justice, The Choir Boy Robber, Apprehended At Ace Hardware In Libertyville, IL”, sa batterie digne des premières pages de la méthode Coup de Pouce et ses marteaux de piano qui frappent nos cordes sensibles, en passant par le méditatif « Man O’ War » avec le concours de la Française Lispector, à « Killers » comme un titre-hommage à Lucky Pierre, l’ensemble sonne comme le méritant résultat d’un travail d’artisanat de l’intime. La co-production de Jason Quever (Papercuts), révélateur discret, ajoute à la grâce contristée d’un lp dont le thème –la paternité, les relations parents/enfants... abordées à partir du point de vue de criminels repentants- vibrera en particulier chez les trentenaires. T’es sans doute trop jeune l’amie Anna...

* Attention reprise éhontée d’une note parue sur notre blog période ADA canal historique, blog qui remporta autant de suffrages que le MoDem aux dernières européennes... : Je suis abonné à Magic !. Depuis un moment. J’y trouve mon compte. Cela tient en particulier au profond respect que je nourris pour leur encyclopédisme et à l’esthétisme jamais démenti de la maquette. Mais là les gars va falloir que ça cesse. Je parle de ce côte premier de la classe qui désigne du doigt le cancre supposé (pour le reste -choix éditoriaux...- et contrairement à beaucoup, je m’en accommode plus ou moins...).

Un exemple tiré du numéro actuel daté avril 2007 (alors là je m’interroge, à Magic ! on emploie la tournure "daté jour/mois/année", finaud je la reprends à mon compte mais instinctivement je l’aurais qualifiée d’impropre, des agrégés de lettres dans notre lectorat ?) : "Dans Télérama, daté du 14 février : Pop Lévi, originaire de Londres et non pas de Liverpool, n’a pas tenu la basse du groupe "américain" Ladytron, mais euh, d’un groupe anglais du même nom. Suggérons à l’auteur de la chronique, Hugo Cassavetti, ce petit proverbe : trop de folies avec artiste de Chantonnay, à la coquille va te mener."

Les exemples pourraient se multiplier. Leur cible favorite restant les Inrocks. "Ouarf, Siankowski il a écrit que les Arctic Monkeys ont joué le 2 février 2006 à l’Astoria alors que c’était le 3 ! Grillez-lui sa carte de presse !".

Pas chic les gars, bientôt on lira : "Anne-Claire Norot a été vue à un concert de LCD Soundsystem avec une robe Paul & Joe de la collection passée, incrédible !"

"Suggérons" donc aux amis de Magic ! -qui annoncent régulièrement la parution de nos compilations sur leur site, merci encore- de régler leurs comptes en privé.

Jetez-vous le gant, Basterra tu mets un doigt dans l’oeil de Cassavetti, lui il te tire sur le duffel-coat et vous filez en bons camarades écouter ensemble la dernière réédition de la discographie de Red Crayola autour d’un Cosmopolitan. Et on n’en parle plus...




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