Derrière un graphisme trés ex URSS, Aeroflot est un groupe de peintre. Pas de peintre en bâtiment, des vrais peintres de ceux qui ont un panel de couleurs sans fin pouvant se permettre les alliances les plus incroyables. D’une mixture technopunk pour le corps (glad to be fired) jamais agressive toujours jouissive, Aeroflot s’adonne à la collision des genres (tv pro personality) comme une folie douce à la Deus. La gang fait une musique hybride faisant monter les vumétres (datcha de fuego) donnant le droit à ceux-ci de s’exprimer. Fantasque, elle vous donnera des claques grinçantes pour vous réveiller. Tempête au milieu du calme (my dentist is god……le titre de l’année pour moi) des cris dans la brume, portant pour l’occasion le costume de Jon Spencer Blues (kamchatka vs yacoutie) les pieds dans la vase, donc en laissant le sex appeal sur les berges (avec un B, j’ai dit un B). Cavalcade avec tous leurs amis les Bips les Swipp (bacon con queso) Aeroflot est aussi revendicatif et contestataire même quand des arpéges cristallins annoncent une chanson de marin qui aurait (tc pizza) les champignons hallucinogénes avec les poissons du même nom (au sud de chez vous dans une grande marre !!). Aerôflôt aurait pu appeler son disque kill your television, ou passes à l’Est car à l’ouest rien de nouveau mais ils ont préféré l’ironie du propos contre la "statufication" ballonnée. On va pas s’en plaindre.