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Au milieu des années 90, le Wedding Present, voulant rendre hommage aux racines Ukrainiennes d’un des musiciens, s’était transformé en The Ukrianians, excroissance qui connaitra un succès tout relatif avec une version étonnante du "Big Mouth Strikes Again". Je ne connais pas les origines de Bastila, mais celles ci doivent être nomades, celle des gitans, des gipsy. En mélangeant cet héritage où cette inspiration prononcée, avec de la pop bien anglaise, et une bonne dose de Ska souvent mal connu, Bastila se construit un univers transversal au conservatisme de l’Angleterre, cassant les palissades. Pêchant parfois dans une forme de facilité, que même Mark Gardener a laissé passer, Bastila érige des chansons comme des divinités, prenant le temps de mettre un socle solide, avant de monter pierre par pierre la statue. Il en ressort des chansons grandioses comme le « Heart (Don’t) Beat » ou crâneuse dans la tradition des petites frappes (« Bring Me The Head »), faisant passer les options plus exotiques pour des accidents non maitrisés, des brouillons de laboratoires pas toujours propres à la consommation. L’Angleterre pourrait se sauver avec un groupe qui lui semble vouloir s’échapper d’elle. Bastila ne veut pas se laisser prendre.




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