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La simple idée de voir un couple se rouler une énorme pelle, alors qu’à quelques kilomètres de là des bombes atomiques explosent et rasent tout, catalyse en moi tout un imaginaire sentant le neuf, aimant par dessus tout cette idée que face au mal il faut toujours croire en l’amour. Pas prêcheur pour deux sous, le révérend que nous croisons ici à tout d’un Jarvis Coker qui aurait plus ouvert les livres que les revues de mode, un type qui ne se serait pas éloigné de sa condition sociale par dédain, mais plus pour la conter en dynamitant les codes de la grammaire pop. A l’image de ce bien et ce mal, le Reverend se ballade entre le pire de la pop anglaise avec crème épaisse et dorure à finir sous le pont de l’Alma, et véritable morceau épique que l’on a entendu guère que chez des groupes cascadeurs qui savaient qu’au delà d’un album il n’y avait pas de salut. Avec l’ouverture (« Silent Is Talking »), « French Kiss In The Chaos » a déjà remporté la mise, car on ne pourra pas vivre normalement en 2009, sans remuer des bras de haut en bas au rythme de cette basse dansante (une danse à reproduire que « The End »). On sera charmé par « No Soap (In A Dirty War) » ou le merveilleux « Professor Pickles », qui se ballade sur ce que l’Angleterre a fait de mieux ces vingt dernières années, dans un train que les influences regardent passer, s’adjugeant un prix que Blur s’était emparé avec « Parklife ». Plus fouillé qu’un simple disque pop, plus distrayant que les chroniques de l’Angleterre avec un clou rouillé comme médiator, ce disque triture notre cerveau d’autant de boutons rouges disséminés (Nick Cave va exploser en entendant le terrifiant « Manifesto / The People Shapers ») dans un disque qui provoquera une réaction d’amour violente. Un des disques de la rentrée ne vous laissera pas en paix.




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