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La dernière fois que j’ai écouté Beat Assaillant, depuis un dernier album très réussit, c’était un contexte étrange, en plein midi. Sur un parvis de la Défense qui donnait enfin l’occasion aux costumes cravates de remuer du fion, plutôt que de sniffer un rail de coke, un big mac dans les mains, avant de tout lâcher pour balancer les deux bras ne l’air, entrainé par un artiste (et ce groupe !!!!) qu’ils découvraient pour la plupart, et c’était pratique la FNAC n’était pas loin pour s’y délester d’un pourcentage ridicule du bonus mensuel. Comment donc pouvoir appréhender cette musique, dans l’antre du capitalisme français, ce défi architectural ? comment ne pas sombrer au final dans la mélancolie qui nous ferait regretter notre sort de suppo du capital, face à cette liberté, cette fusion entre des styles musicaux qui appellent souvent à la danse et aux déhanchements. Alors je ne sais pas si ce concert a influencé l’écriture de ce nouvel album, reste qu’il pourrait avoir trop capitalisé en ce lieu, s’être embourgeoisé, délaissant l’énergie pour un disque qui doit tout autant à Sinatra qu’à Public Enemy, un mélange perdant de l’élasticité étonnante des titres de Imperial Pressure. Le feu (Fire) est toujours d’actualité, mais il laisse souvent la place à des chansons trop « stylés », des « Creep » sirupeux, ou à des morceaux pouvant se ballader dans un film d’espionnage ou d’agent secret (Underground Railroad), une musique où on lève moins les bras en l’air, où l’on danse souvent en regardant ses pieds se débattre pour accompagner la musique, les bras eux, nous faisant ressembler aux ailes d’un poulet sur le présentoir de chez le boucher. Une action en baisse.




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