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Ne lisant que rarement les feuilles de presse (je sais des fois je devrais) je peux parfois signer sans le savoir sur une expression toute faite, qui est aussi celle de cette feuille. J’avais bouclé cette chronique, et pour m’assurer de ne pas trop dire de conneries, je consulte la feuille de presse, et je tombe sur la même accroche, « Quand Pavement rencontre Mogwaï ». Là deux solutions, faire comme si de rien été, ou alors recommencer la chronique à zéro. En mixant les deux je pouvais gagner du temps, et par là même sauver la face. Quatuor originaire de New York, Cymbals Eat Guitars à déjà le nom de groupe du moment, sorte de rébus pour nos oreilles. Ensuite il est, au même titre, mais dans un style très diffèrent, de groupes comme TV on The Radio, Soul Coughing, à la rencontre de deux univers différents, se rejoignant sur le plus simple dénominateur commun, les guitares au pouvoir. A contre courant donc du nom même du groupe, « Why There Are Mountains » fait donc se rencontrer les montés post rockiennes du meilleur de Mogwaï, et la décontraction, le rock élastique, mais tout aussi bruitiste que mélodique de Pavement. En mêlant les deux, le quatuor ne trace pas un trait délimitant chacun son champ de création, se permettant même un clin d’œil appuyé à My Bloody Valentine sur un « Share » qui devrait donner du travail aux ORL, à moins que les cuivres remportent une guerre que les cymbales ne semblent pas pouvoir gagner. Alliage surprenant, mais disque attachant et intriguant, version musicale de « retrouveras tu Charlie », un labyrinthe hypnotique, sonique, tonique et énergétique, car si les cymbales ne mangent pas les guitares, nous prenons avec « Why There Are Mountains » un cocktail sur vitaminé et intellectuellement vivifiant.




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