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Ouvrir son EP par « Week end aromatisé » (le jeux de mot que Cantat aurait adoré) en appelant son groupe Duel, il n’y a pas besoin d’être sous le soleil pour comprendre que la connexion avec Daho est peut être à chercher sous les vertiges de Duel. Duel est un duo, deux arpenteurs des nuits parisiennes si je dois en croire certains échos picorés ici et là. Mais si la nuit est souvent synonyme de musique électronique avec un bip à droite, un bop à gauche et des boum boum tcha tous les dixièmes de secondes.

Duel fait dans la pop parfaite, la mélodie entêtante, le goût pour la chanson parfaite. On pense parfois à Florent Marchet « Hey, Tu Ne Me Manqueras Plus », déjà avec la similitude de la voix, mais aussi pour cette façon de jouer avec la contradiction des choses. Mais ce qui nous happes ce sont des phrases improbables comme « je provoque à la martiniquaise tes petits miaulements de finlandaise » qui dénote d’une écriture imagée et très imaginative (on pense parfois à Gainsbourg ou Bashung pour le jeu avec les mots), parvenant à nous téléporter en deux secondes des entrailles électriques, humides et chaudes de Paris, à celle d’Oslo, sans pour autant qu’un tunnel soit sorti de terre entre la Norvège et la France.

Duel gagne la première manche de ces vertiges, nous donnant une démonstration implacable que la langue française pouvait s’accommoder sans que cela grince d’une pop plus anglo saxonne. Je fais un vœu.




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