Composé de quatre grandes plages sonores, The Days Of Mars cultive le mystère de la création de l’univers et des planètes avec un souci du détail. Alors que les bpm pourraient donner des envies de meurtre à Jarre (ouais sérieux Anne pourquoi Charlotte elle ne m’y a pas fait penser), Delia et Gavin s’unissent pour créer en fil conducteur un anneau de mariage qui serait autant une auréole qu’un porteur d’espoir d’union sacralisée. Delia Gonzalez et Gavin Russom font avant tout une musique épidermique, une musique du sentiment, un alliage entre l’envie de donner au corps le droit d’aller voir ailleurs pendant que l’âme ira batifoler dans des sphères proches de l’hallucination. Des bardes des temps modernes, des fossoyeurs de l’électronique, des mangeurs d’espace ou tout cela à la fois, un voyage intersidéral, mais pas vraiment sidérant. L’expérience vaut d’être vécue, le volume sonore plus que déraisonnable au milieu du monde et du bruit, vous pourrez constater que l’isolement est aussi un signe d’ouverture, comme sur la plage sous un vent chaud et humide.