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C’est une plongée hypnotique et étourdissante. Elle est l’œuvre de Alexander Van Pelt et Ben Lupus, musiciens cachés derrière des masques Nô japonais (clin d’œil aux Daft Punk ?) clin d’œil à des sons rattachés à la culture japonaise, des sons qui traversent les trois pièces de ce EP.

L’appréhension était de mise. Une photo inquiétante sur la jaquette d’une K7 VHS, à l’intérieur un CD, la même photo inquiétante, une feuille de presse pliée comme un sublime origami qui sera défait avec regret, et en back de la jaquette le générique de ce EP, chacun ayant sa fonction écrite en japonais.

Comme face à un labyrinthe vous réfléchissez à deux fois avant d’y rentrer, mais dés les premières notes du premier morceau vous subirez une forme d’aspiration qui ne vous lâchera pas. La nuque s’assouplira, votre corps flottera et vos yeux auront l’acuité visuelle d’une mouche. Vous rentrerez dés lors dans le monde de Yama, contrée ou philosophie, champ lexicale ou nouvelle essence, vous ne saurez comment définir ce mélange étonnant d’une électro fureteuse mais jamais inaccessible qui se frotte à une grammaire post rockienne qui connaît là un coup de jeune, celle ci se prenant une boule à facette en pleine face, et groggy elle entrevoit des étoiles qu’elle n’envisageait plus.

A ce stade que vous dire de plus, je n’ai pas de GPS, je suis dans ce labyrinthe et l’envie d’essayer de trouver la sortie n’est pas d’actualité, je danse et cogne mes idées noires contre ce mur construit comme un Tetris magique et poétique. Epoustouflant.




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