Attention mesdames et messieurs, vous allez entrer dans le monde étrange et enigmatique de la drum n bass. Juste le temps du mysterieux "Sound advice", petite intro (h)arpegée qui ouvre l’album, où l’on sent déja le seul maître à bord derrière ses machines, affutant ses armes pour mieux nous assaillir après nous avoir mis en confiance. Et PAF ça commence. On est secoués par un déferlement de beats et de basses electroniques, une avalanche de samplers et de sequencers qui nous remuent dans tous les sens, et qui n’ajoutent à la panoplie de sons brutaux choisis par Roni Size que les onomatopées imaginaires des vieilles séries américaines. Boum. Bing. Vlam. On s’en prend plein la gueule et plein les oreilles, dans un mix non-stop-pas-le-temps-de-souffler des 16 morceaux taillés pour les dancefloor, le vrai terrain de guerre du junglist . Un album moins experimental que ses précedentes productions donc, plus destiné aux orteils des party-hard, amateurs pur et dur du genre, aux DJs fainéants ayant une heure de trou dans leur setlist, et aux patrons de clubs specialisés d’outremanche désireux de transformer leurs no man’s land en salles bondées de jeunes en furie.