L’artwork qui illustre le premier EP du quatuor parisien composé de Nils Bö, Lola Frichet, Felipe Sierra et Timothé Garson est aussi élégant qu’une vision onirique très réussie de ce que propose Cosse sur Nothing Belongs To Anything.

Le bien nommé Welcome Newcomers pose rapidement un cadre guitare, basse, batterie immédiatement en tension. Energie rock brute, directe, enflammée que la voix à vif vient encore accentuer.

Ce frisson électrique, sera une des lignes de force du EP, oscillant avec réussite entre ode post-rock sur l’impeccable Seppuku et fureur noise brute et puissante sur The Ground qui pousse presque au vertige comme l’illustre parfaitement le clip qui l’accompagne.

Restreindre Nothing Belongs To Anything à sa puissance sonore et à un second rôle de BO de fin du monde, serait pourtant aussi simpliste qu’erroné. En effet, Pink Skin et Sun Forget Me, offrent deux morceaux remarquables dans leurs variations de structures, de rythmes qui laissent transparaitre une sensibilité et une émotion que le dialogue des voix masculine et féminine qui s’y déploie intensifie encore. Duo de voix qui constitue de fait un marqueur fort de l’identité de Cosse comme celle de Pat Hynes chez Holy Esque ou de Dara Kiely chez Girl Band.

Et même si l’ambiance morose de l’année 2020 nous y invite, pas question d’aller se planquer sous un drap, car ce son, cette énergie, et cette foudre émotive là, non seulement, il serait bien dommage de s’en détourner, mais plutôt hautement recommandé de l’accueillir, bras ouverts et gestes barrières en bandoulière. A Découvrir Absolument.